« Chtijazz.com est parti à l’assaut de la capitale pour vous faire passer une soirée jazz »
Pourquoi ne pas faire la tournée des grands « Ducs »…..
Le hasard fait parfois bien les choses… Chtijazz.com a pour objectif de vous faire découvrir des artistes, des lieux,…. et nous avons eu une idée…. ou plutôt une amie pianiste nous a donné une idée…. cumuler les deux et faire d’une pierre deux coups : artiste et lieu !!! Cet article, nous le dédions donc à Caroline Taverne, pianiste classique virtuose et passionnée de jazz. D’ailleurs, sans vouloir rien dévoiler, il n’est pas impossible que nous la retrouvions dans une nouvelle aventure musicale étonnante quand le temps sera venu…. mais ceci est une autre histoire.
Caroline nous met sur la piste de Justin Kauflin, pianiste de jazz américain. Soucieux d’étendre nos connaissances, nous nous plongeons dans la biographie de Justin Kauflin et découvrons qu’il est produit par Quincy Jones ( et oui rien que cela), qu’il a participé avec lui à une tournée mondiale, Montreux, en Suisse; Vienne, France; Séoul, Corée; Tokyo et Hiroshima, au Japon ..zut et nous avons loupé cela….. nous n’aimons pas du tout cela à Chtijazz….. et en plus Caroline nous prend en défaut…… Grrrrrrrrrr. Ni une, ni deux, je me plonge à la recherche de Justin, il ne m’échappera pas celui-là. Coup de chance, il se produit au Duc des Lombards à Paris . Une bonne occasion pour nous de filer sur Paris afin de vous faire découvrir le fameux « Duc des Lombards ». Petit appel au club, ma charmante interlocutrice m’indique qu’il n’est pas utile de réserver. Elle me précise qu’il y a 2 concerts de l’artiste, un à 19h30 et un à 21h30. Le Club est accessible soit en mode « bar » soit en mode « restaurant ». Nous nous retrouvons à 19h00 face à la porte. Une dizaine de « pré-résa » s’y trouve et piétine. Je tends un peu l’oreille… pas de doute ils sont américains. 19h30, la porte s’ouvre et une hôtesse m’accueille. Elle est sympa, je la teste en lui posant quelques questions sur Justin Kauflin. Même si je comprends qu’elle n’est pas une spécialiste, elle demeure disponible et attentive à mes demandes. Je pénétre dans l’antre après m’être acquitté du PAF de 28 euros.
Le « Duc » est un petit établissement sur 2 étages de 50 m2 chacun. Une scène est dressée dans le fond .. Batterie « Jazette », contrebasse, piano à queue. Je me place juste au fond. Je me retrouve à côté d’une quadra brune esseulée. Je l’entends dire au serveur qu’elle attend une amie (qui ne viendra jamais d’ailleurs). Je décide de dîner pour tester le lieu. La carte est limitée, mais suffisante. Le choix des boissons est dense. Je jette mon dévolu sur une assiette de tapas accompagnée d’une boisson gazeuse. Je suis servi rapidement. L’assiette est copieuse et plutôt de qualité.
Justin Kauflin arrive sur scène,aidé par un guide (Justin est malvoyant depuis l’âge de 11 ans).
Il attaque les 3 premiers morceaux….une impression de sérénité nous envahie, le style est doux, il n’y a aucune brutalité dans son jeu.
Puis 2 titres plus tard, il prend la parole. L’artiste nous adresse un bonsoir en français, puis en anglais, nous fait pénétrer dans son univers et l’histoire de son dernier album. Justin Kauflin fait (bien entendu) référence à Quincy… c’est quand même son producteur… il ne faut pas rigoler avec cela. Justin Kauflin va enchaîner les titres en les entrecoupant d’histoires. Il est sympa et abordable. Il n’hésitera pas à venir dans la salle à l’issue de son set pour signer des autographes et se plier aux photos avec ses admirateurs américains. Sur le set par lui-même : Ce musicien est fort et sa technique est irréprochable. Il donne l’impression d’aborder le jazz comme de la musique classique. Ce n’est pas un jazz pour non avertis. Il faut se laisser emporter dans son univers toujours entre classique et jazz. Le soutien rythmique est souvent basé sur du 5/4 … peut-être pas assez varié en fin de compte…. mais il s’agit de son style et de son univers.
Le concert se termine, il est 21h00. Je tente auprès de ma voisine : Ça vous a plu ?. La réponse est timide au départ , puis se fera plus précise…Elle ne s’est pas abandonnée. Elle convient que le pianiste est excellent, mais pas assez varié dans le style ( Chtijazz venait de vous prévenir). Nous dirons que Justin a son style et qu’il y a non pas un jazz, mais des jazz…. il est temps pour moi de payer 17 euros pour mes tapas et ma boisson…..Une soirée à 45 euros.. rien à y redire : C’est Paris !!! Ah si …. merci Caroline pour cette découverte.