SI JE VOUS DIS « CLAUDE, L’ÉTERNEL AMOUREUX DE TOULOUSE »…. VOUS PENSEZ DE SUITE À ……!!

Claude Nougaro

Monsieur Claude Nougaro, évidemment…..

 

Chtijazz a fait jusqu’ici des portraits de légendes célèbres du monde du jazz et du blues outre atlantique. Nous souhaitions rendre hommage à ce grand artiste français qu’était Claude Nougaro, auteur-compositeur-interprète, grand amateur de jazz , de musique latine et africaine, et qui s’est toute sa vie appliqué à unir chansons françaises et rythmes.

Claude est né le 9 septembre 1929 à Toulouse, d’un père chanteur d’opéra et d’une mère professeur de piano italienne, premier prix de conservatoire. Il est donc élevé par ses grands parents paternels.Dès l’age de 12 ans, le petit Claude se passionne pour Glenn Miller, Edith Piaf, Bessie Smith et Louis Armstrong. Claude n’est pas très doué à l’école et il échoue d’ailleurs au baccalauréat. Après son service militaire à Rabat au Maroc en 1949, il débute à Paris dans le journalisme en écrivant pour divers journaux comme « Le journal des curistes »ou « L’écho d’Alger ». En parallèle, il écrit des chansons pour Marcel Amont ( « Le barbier de Séville ») et Philippe Clay ( » La sentinelle »). Il rencontre alors Georges Brassens qui va devenir son ami et mentor.

Claude Nougaro envoie  des textes à Marguerite Monnot, compositrice d’Edith Piaf, qui les met en musique. Il débute sur scène en 1954 dans un cabaret parisien ( « Le lapin agile » à Montmartre) en déclamant des poèmes dont il est l’auteur. C’est dans ce cabaret, en 1957, qu’il décide de chanter ses propres textes pour gagner sa vie , il va faire cela pendant une dizaine d’années dans plusieurs cabarets ( » Au Libertys », « Au Zèbre »). Il continue en parallèle à être parolier pour d’autres interprètes.

En octobre 1958, il grave ses premiers enregistrements chez  » Président », les chansons sont écrites notamment avec son partenaire, un certain…. Michel Legrand.

Le succès grand public ne se manifeste qu’en 1962, notamment le titre « Cécile ma fille » en hommage à sa fille, née quelques mois plus tôt, rencontre un grand succès, il continue son ascension démarrée quelques mois plus tôt en participant aux concerts de Dalida. En ce début d’années 60, il introduit de nouveaux rythmes dans la chanson française et il compose de nombreuses chansons inspirées de thèmes et rythmes de jazz, le public est séduit avec des titres comme : « Les petits bruns et les grands blonds », « Chanson pour Marylin », ou le fameux « le jazz et la java » ( s’inspirant du thème de « Three to get ready » de Dave Brubeck en 1959). Il poursuit également sa collaboration avec Michel Legrand.

Un accident de voiture l’immobilise plusieurs mois en 1963, puis il part un an au Brésil. A son retour, il fait des salles prestigieuses comme l’Olympia ou le Palais d’hiver de Lyon. C’est en 1965 qu’il entame sa fameuse collaboration avec le pianiste de jazz  Maurice Vander, qui va devenir son principal partenaire musical ( arrangeur, pianiste et co-compositeur). Claude surnomme Maurice » le coq », et c’est pour lui rendre hommage que Claude chantera plus tard le titre « Le coq et la pendule ». Claude saura également s’entourer de la fine fleur nationale ( Didier Lockwood, Jean-Claude Vannier, Richard Galliano) et internationale ( Marcus Miller, Trilok Gurtu).

En 1971, il retrouve Michel Legrand pour la bande originale du film « La ville bidon » de Jacques Baratier, il collabore également durant les années 70 avec Jean Claude Vannier ( Dansez sur moi, plume d’ange). Après un album jugé décevant au niveau des résultats en 1985, sa maison de disques ne renouvelle pas son contrat. Il décide de vendre sa maison de Montmartre et part pour New York en quête d’inspiration. En 1987, avec Nougayork, il obtient un de ses plus grands succès, qui relance durablement sa carrière. Il est récompensé en 1988 par les victoires de la musique du meilleur album et meilleur artiste.

Avec les albums « Chansongs » en 1993 et « L’enfant Phare » en 1997, le chanteur revient à des sonorités qui lui sont plus familières , jazz et rythmes latino.

Sa santé se dégrade à partir de 1995,année où il subit une opération du cœur. Il projette d’écrire un opéra , projet qui n’aboutira jamais.

En 2000, il sort encore l’album « Embarquement immédiat », qui sera son dernier album studio abouti. En 2003 et 2004, alors qu’il est gravement malade, Claude prépare un nouvel album pour le label jazz « Blue note records », réalisé comme le précédent par Yvan Cassar. Emporté par le cancer le 04 mars 2004, à 74 ans, il ne terminera pas son enregistrement et l’opus « La note bleue » sortira à titre posthume le 30 novembre 2004.

En cette fin d’après-midi où j’écris ces lignes, je suis triste puisque nous venons de perdre notre compagnon à quatre pattes, alors voici ci-dessous le live que j’avais envie de vous faire partager…… si joliment interprété….

 

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