Un Percussionniste de génie !!!!
Lionel Hampton n’est pas le plus souvent cité dans la catégorie des musiciens de jazz. Lorsque que vous interrogez le quidam lambda et que vous lui demandez les musiciens de jazz qu’il peut vous nommer, vous aurez souvent pour réponse : La grande Ella, Duke …. bref, rarement ce grand percussionniste que fut Lionel Hampton.
Moi, j’ai fait connaissance avec ce personnage bizarrement. J’avais à l’époque .. heu 11 ans…. il y a donc très longtemps !! La coiffeuse de mon quartier de La Madeleine (amie de ma mère), sachant que je m’étais mis à la batterie (enfin que je tentais d’apprendre la batterie), me montra un jour une dizaine de photos d’époque. A ses côtés, un super beau black souriant : Elle me dit alors ..c’est Lionel Hampton » !!! Il faut que tu connaisses ce type et sa musique. Pour elle pas de batterie sans connaitre son ami « Lionel ». Elle m’avait dit l’avoir rencontré à Juan lez Pins (..)…… J’ai eu droit à cette époque à l’écoute de tous les vinyles de jazz de sa collection. Je crois que ma passion pour le jazz est née à ce moment. Ce fut également l’occasion de la découverte d’un son nouveau… Non, pas du piano, quelque chose de plus métallique… : Le Vibraphone.
Avant de parler de « Mister » Hampton, parlons du Vibraphone : Nous serons simplistes …instrument à plaques (au départ métalliques) en Alu. Ces plaques aboutissent à des tubes sous l’instrument. Les tubes sont équipés de clapets avec un système de commande vibrante. A vrai dire, il s’agit plus de trémolos que de vibrations. Il est possible de jouer à 2 ou 4 petits maillets. Ces derniers sont plus ou moins rigides suivant l’effet recherché. La tenue des maillets n’est pas réellement codifiée. Le vibraphone a été quelque peu délaissé par les percussionnistes…. on retrouve quelques œuvres complètes de cet instrument notamment dans la musique classique moderne de Pierre Boulez.
Belle découverte pour moi en tout cas, un percussionniste hors norme et un nouvel instrument.
Lionel Hampton est né en 1908 (décédé en 2002), il aura donc traversé un siècle. Il est de la génération des précurseurs du Jazz. Il fut élevé dans le Kentucky par sa grand-mère avant que sa famille ne migre à Chicago en 1916. Dès l’âge de 12 ans, il fait l’apprentissage du Xylophone puis de la batterie. En 1928, Lionel Hampton fait ses premières expériences en formation avec des ados de son âge. En 1920, nouveau déménagement de la famille vers la Californie. Il étudiera alors sérieusement la musique à l’université où il apprend également le piano. Il devient alors batteur des Dixiland blue-blowers. 1929 est l’année de son premier enregistrement avec un groupe dirigé par Paul Howard. HAMPTON commence à s’imposer au vibraphone a cette époque.
1930 est la rencontre avec un certain Louis Amstrong. Nous retrouverons à cette date le premier chorus de vibraphone de l’histoire du jazz dans « Memories of You ». Fort de cette notoriété, il crée sa propre formation « Paradise Ballroom » et se voit consacré révélation de l’année.
En 1936, il est engagé par Benny Goodman pour enregistrer ses premiers disques. Il enregistrera ensuite entre 1937 et 1940 au mythique studio RCA avec les plus grands ( Goodman, Armstrong, Ellington,..). L’aventure Hampton est lancée, il est alors un des musiciens « percussionnistes » les plus reconnus. Il va alors parcourir les festivals du monde avec sa formation.
Le vibraphone a quelque peu disparu des orchestrations en jazz moderne….Nous aurons l’occasion de vous faire découvrir un CD made in USA « Wicked ». Le crooner Henry Prego a remis cet instrument au gout du jour…. Nous irons d’ailleurs à Los Angeles où il réside lui demander pourquoi ce choix ?
50 minutes de vibraphone vous disent …. alors écoutez !!!
